TRIBUNES LIBRES

Tribunes libres DÉCEMBRE – JANVIER 2024

LES ÉLUS DU GROUPE MAJORITAIRE

Transparence et démocratie locale

Nous le disions au mois d’août, la tribune municipale est le lieu privilégié pour le dialogue, la transparence et la démocratie locale.
C’est un espace sanctuarisé pour toutes les couleurs politiques, ce n’est pas l’endroit pour les règlements de compte. En revanche, l’exercice impose par sa nature une rigueur intellectuelle et argumentaire. En tant qu’élus, cette rigueur est l’enjeu même de notre pratique. C’est la base de toute rhétorique, dimension constitutive du discours politique. Le choix de nos mots, les idées que nous valorisons, la construction de nos argumentaires… tout cela varie à l’infini et n’est rien d’autre que le juste reflet de notre style et de notre personnalité.
Quand l’opposition, par la voix de ses chefs de file, emmène le débat en Conseil municipal (session du 16/09/2024) sur le sujet des conditions de vente d’un terrain municipal, nous nous engageons dans un échange dont l’issue est connue d’avance : une procédure respectant la réglementation, une délibération tout à fait justifiée et légale. Mais l’erreur est humaine et après tout, nous sommes là pour expliquer, partager l’information de façon transparente et débattre en cas de désaccord.
Toutefois, malgré nos éléments de réponses sourcés et argumentés, l’opposition a souhaité persévérer en saisissant la préfecture et consacrant une tribune sur le sujet. Mais n’est pas justicier qui veut. La réponse qu’a adressée la Préfecture est d’ailleurs cinglante puisque dans son ignorance, la représentante de l’opposition a accusé en creux les services de la Préfecture de n’avoir pas fait leur travail (à moins qu’elle ne sous-entendît que la Préfecture encourage le favoritisme dans l’attribution de biens publics aux opérateurs privés, via des estimations délibérément fausses ?).
Quand l’opposition s’interroge « légitimement sur [le prix de vente d’un bien] avantageux pour un promoteur immobilier, alors que la mairie paye plein tarif pour ses propres projets », elle pêche (au mieux) par maladresse, l’estimation ayant été faite par les services de la Préfecture – via la Direction générale des finances publiques – sur la base de critères spécifiques.
Nous pouvons certes regretter la loi de l’offre et de la demande, mais parce que nous sommes gestionnaires des deniers publics, nous nous devons de proposer des projets adaptés aux enjeux du moment et aux besoins de nos concitoyens, tout en trouvant des acquéreurs pour valoriser des espaces aujourd’hui laissés à l’abandon.
Il est temps de mettre notre rhétorique au service de la défense de nos concitoyens. Soyons rigoureux et pragmatiques dans notre gestion, sachons nous adapter aux évolutions du contexte.
Le moment exige justement que les élus locaux soient force de proposition pour identifier de nouvelles sources de recettes et consolider des stratégies budgétaires viables sur le long terme.

LISTE « TALENCE EN TRANSITION »

Complice à son insu … ?
L’année 2024 va se terminer sur une grande interrogation : quelle sera la marge de manoeuvre financière de la ville de Talence, dans le viseur des économies du gouvernement centro-droitier de M.Barnier qui réduit le budget municipal de la coquette somme de 2 millions d’euros?

Selon le maire, cela va avoir des conséquences, en particulier sur le budget du CCAS (Centre Communal d’Action Sociales) qui vient en aide particulièrement aux personnes vulnérables et aux plus démunis. On nous annonce déjà qu’il faut «contenir » les aides alors que la pauvreté ne cesse d’augmenter. Rappelons aussi que ce gouvernement du centre et de droite vient de diminuer le budget de l’insertion des personnes porteuses de handicap de 120 millions soit 1/5 de leurs ressources.
Le maire de Talence, aux côtés d’autres maires, critique ce gouvernement pour ses choix budgétaires incohérents et inadaptés. Alors comment fait-il pour, « en même temps » soutenir le groupe de droite et du centre à la Métropole ? Grand écart assuré !
Nous, élus de gauche, soutenons que notre ville peut et doit établir des priorités budgétaires qui, dans le choix d’un engagement social et sociétal, vont financer les projets et les associations qui accompagnent les plus vulnérables, les plus pauvres. Embellir la ville, c’est bien. Assurer les éléments de la vie de base, c’est crucial. Dans ce moment de choix politique, privilégions tout ce qui peut mettre en oeuvre les valeurs de solidarité, de fraternité et d’entraide. C’est ainsi que nous remplirons pleinement notre mandat d’élu.es
Bienvenue à nos deux nouveaux collègues, qui succèdent à d’autres, partant pour d’autres horizons.

groupE «TALENCE debout»

Des plans “sociaux” à Trump en passant par CNEWS : Résistance !
Alors que l’actualité internationale, de Washington au Donbass et à Gaza, est alarmante et que les prévisions nationales en matière économique et sociale ne s’annoncent pas des plus réjouissantes, chacun/e est amené/e à comprendre que dans un monde incertain qui génère des sociétés incertaines ou viceversa, la défense des droits et valeurs fondamentales reste plus que jamais la seule, l’unique boussole des peuples. Droits sociaux et politiques, bien sûr, mais aussi droit à l’information. Or, dans une société bombardée de « fake news » et de propagande bollorisée du matin au soir et du soir au matin, où est ce droit à l’information, indispensable pour construire sa liberté ? Les médias indépendants — qui n’appartiennent ni à l’État ni à des milliardaires ultralibéraux ou fascisants — sont devenus si rares que la liberté de penser qu’ils défendent inconditionnellement, parce que c’est leur objet, est tristement devenue la denrée la plus rare de l’époque.
Demain comme hier : Résistance !

Xavier JOLIOT

Un peu de courage politique

Alors que l’usage du vélo, notamment par les familles avec de jeunes enfants, progresse fortement . Talence, on ne perçoit pas de réel soutien de la mairie pour ce mode de déplacement, ni de volonté de sécuriser les cyclistes. Le laxisme à l’égard du stationnement sauvage des voitures sur les pistes cyclables en est un exemple.
L’engagement de la ville en faveur des déplacements « doux » ne doit pas se mesurer au nombre de kilomètres « d’aménagements cyclables », expression qui recouvre des dispositifs le plus souvent peu protecteurs. Plus largement, c’est la qualité de la cohabitation entre les différents modes de déplacement qui doit être visée. La situation sur ce plan à Talence est loin d’être satisfaisante, sans doute parce que la mairie reste rivée à un monde – pourtant révolu – où la voiture régnait en maître. Le courage politique consisterait à se positionner clairement et à engager des actions fortes sur ce sujet pour promouvoir un partage égalitaire et pacifique de la ville.

Christine QUÉLIER et le collectif Nouvel Esprit Talence