Stade Pierre Paul Bernard
Inauguré en 1976, le stade Pierre-Paul Bernard de Talence est aussi appelé stade de Thouars du nom du quartier sud de la ville dans lequel il est implanté. Il est très connu des jeunes Talençais qui y apprennent l’athlétisme et le football et des leurs familles qui viennent les y applaudir.
Mais il est aussi célèbre mondialement, car il accueille des événements sportifs de haut niveau comme le Décastar, le tournoi international de football des moins de 18 ans ou encore le meeting d’handisport.
Depuis juin 2021, il fait l’objet d’un important programme de réhabilitation et d’extension que l’on vous détaille ici.
rénovation et extension du stade Pierre-Paul Bernard
Le stade Pierre-paul Bernard fait parti des sept équipements d’intérêt métropolitain qui ont été transférés à la Métropole au 1er janvier 2017. Grâce à la signature d’une convention, la Ville de Talence en assure la pleine gestion et les opérations de maintenance légères. Mais c’est bien Bordeaux Métropole qui pilote le grand projet de réhabilitation en cours avec la participation de la Ville.
Talence a inscrit plus de deux millions d’euros à son budget d’investissements.
Une forte dimension environnementale et écologique
Le stade Pierre-Paul Bernard prend place dans une zone boisée protégée, véritable poumon vert de la métropole. Pour rappel, le bois de Thouars est le plus important espace boisé protégé de l’agglomération bordelaise intra-rocade.
L’objectif prioritaire est donc d’intégrer le plus finement possible ce projet dans son environnement. Cela s’est traduit d’abord par un diagnostic et un repérage de la végétation présente dans le but de la conserver. Puis par l’intégration paysagère du projet : les constructions neuves s’habilleront donc d’un bardage de bois brûlé.
Aujourd’hui, il est impensable d’envisager un projet d’une telle ampleur sans viser la réduction des consommations énergétiques.
De ce fait, le bâtiment sera à énergie carbone neutre et énergie positive. Sa conception bioclimatique permet de limiter au maximum le besoin de chaud et de froid.
Le recours à des matériaux renouvelables ou recyclés dits ” bas de carbone ” a été privilégié.
La production de chaleur des bâtiments et tribunes sera, par ailleurs, assuré par une chaufferie bois.
Une attention particulière a été portée sur la gestion de l’eau à l’échelle du site : pour couvrir les besoins en arrosage du terrain d’honneur et du terrain d’entraînement, deux forages seront réalisés à proximité du stade.
Ce programme poursuit trois principaux objectifs :
- Améliorer les conditions de pratique des nombreux usagers qui s’y retrouvent quotidiennement (associations sportives, athlètes de haut niveau, établissements scolaires, Université, grandes écoles…)
- Conforter et accroître le rayonnement de cet équipement de haut niveau
- Accueillir de nouveaux évènements sportifs d’envergure (par exemple que le championnat de France élite d’athlétisme pour lequel la Métropole candidate auprès de la Fédération Française d’Athlétisme)
un nouveau stade d’envergure
Afin de répondre à ces objectifs, les travaux prévoient la création de nouveaux espaces pour les usagers et les associations.
La construction d’un pôle administratif et sportif (PAS) de 3 400 m² avec une salle de restauration et un espace de convivialité. Désormais, les deux associations hébergées sur le site disposeront de leurs propres vestiaires et bureaux. Il s’agit bien sûr de l’association pour le développement des épreuves combinées et du meeting de Talence (ADEM) organisatrice du Décastar, mais aussi de l’Union Sportive Talence Athlétisme.
Une toute nouvelle salle de musculation de 286 m² verra le jour et sera découpée en quatre espaces distincts : appareils libres, étirements, cardio-training et haltérophilie.
Le tout nouveau dojo occupera une surface totale de 432 m² scindée en deux zones de combat. Il sera financé par la Ville, mais construit par Bordeaux Métropole dans le cadre d’une convention de co-maîtrise d’ouvrage.
La piste d’athlétisme terminée en septembre 2022 est passée de 6 à 8 couloirs. Le terrain d’honneur a également été élargi pour respecter les normes du Championnat de France Amateur (CFA).
Côté accueil du public, la tribune a augmenté sa capacité d’accueil avec 1 250 places. Juste en dessous se trouve les huit vestiaires, la salle de protocole, l’infirmerie, etc. Un pôle de stockage du matériel sportif et un pôle de maintenance et entretien du stade ont également été créés.
Enfin, le centre d’entraînement de 1 964 m² offre six pistes d’échauffement de 80 m, une aire de lancer et trois zones de sauts. La première dédiée au saut en longueur et au triple-saut, la deuxième au saut en hauteur et la dernière au saut à la perche.
L’Histoire du stade Pierre-Paul Bernard
La construction d’un stade et la naissance d’un quartier
À la fin des années 60, la ville de Talence fait face à une demande croissante de logements. Le 1er décembre 1967, le conseil municipal vote donc la création d’une Zone à urbaniser en priorité (ZUP) au sud de la ville. C’est la naissance du quartier de Thouars. En l’espace de 10 ans, le quartier voit naître des équipements, des commerces et 17 immeubles (soit 2 600 logements).
Le maire de l’époque (Monsieur Henri Deschamps) et son conseil municipal décident de tirer parti de la proximité du bois de Thouars pour créer un lieu de vie incontournable dédié aux sports et loisirs. Ainsi, en bordure des 70 hectares de nature classée du bois, la Ville décide la construction de deux équipements majeurs. Il s’agit du stade nautique Henri Deschamps (actuellement en cours de rénovation), et du stade Pierre-Paul Bernard, haut-lieu de l’athlétisme et du football.
Le stade Pierre-Paul Bernard bénéficie donc d’un environnement exceptionnel dans un quartier dynamique et proche d’un bois majeur. Il constitue le joyau de la plaine des sports composée de plusieurs équipements sportifs : terrains de tennis, de football, stade nautique, station de sport-santé, parcours pédestre.
Enfin, il est idéalement situé à proximité de la rocade, du domaine universitaire de Talence-Gradignan-Pessac et de ses nombreux établissements d’enseignement et grandes écoles attenantes.
LES TEMPS FORTS DU DÉCASTAR
En 1976, seulement un an après son ouverture au public, le stade Pierre-Paul Bernard accueille le tout premier Décastar. Ce meeting international d’athlétisme composé d’épreuves combinées invite les meilleurs athlètes mondiaux de la discipline. Il rassemble chaque année plusieurs milliers de spectateurs et est désormais inscrit au patrimoine mondial de l’athlétisme.
C’est d’ailleurs l’un des meetings les plus appréciés des athlètes grâce à la relation de proximité entretenue avec le public.
Aujourd’hui, cette compétition annuelle d’athlétisme est LE rendez-vous sportif incontournable de la région. Et l’événement figure même au calendrier de la coupe du monde des épreuves combinées de la fédération sportive internationale d’athlétisme.
TERRE DE JEUX 2024
Le stade Pierre-Paul Bernard fait partie des 11 sites de la métropole labellisés “Centre de Préparation aux Jeux” en vue des Jeux Olympiques 2024 pour l’athlétisme et l’athlétisme paralympique.
Vous pourrez dès début 2023 vous préparer aux JO 2024 au sein d’un complexe sportif de près de 40 000 m², entièrement rénové et conçu pour l’entrainement de haut-niveau avec stade extérieur, complexe couvert et système Smart-Tracks.
Une réflexion identique est aussi engagée sur l’accueil de fédérations dans le cadre de la coupe du monde de rugby 2023.
LEs autres compétitions sportives
Côté football aussi, le stade Pierre-Paul Bernard accueille des compétitions de renom. Par exemple, le tournoi international de football des moins de 18 ans qui rassemble le gratin des jeunes footballeurs mondiaux. Les équipes de Tottenham, de l’Olympique de Marseille, des Girondins de Bordeaux ou encore la sélection nationale des États-Unis fouleront ainsi la pelouse du stade entre 1990 et 2010. En 2010, il accueille aussi la finale du championnat universitaire de football en 2010.
Par ailleurs, depuis 2014, chaque année, le stade de Thouars accueille le meeting international handisport comptant pour les championnats du monde de la discipline.
Au fil des éditions du Décastar (déjà plus de 40 à ce jour), une nuée d’athlètes se sont succédé, dont certaines grandes stars. Parmi les temps forts, on se souviendra notamment :
- des larmes de Guy Drut après son abandon sur 1 500 m lors du tout premier Déca (1976),
- du sourire de la Française Eunice Barber qui a remporté deux Décastar (1999/2005),
- de la longévité du recordman de victoires sur le plateau, Christian Plaziat, avec cinq éditions au compteur (1986/1988/1989/1990/1991),
- de la combativité de Marie Colonvillé, qui a établi le tout premier record du monde de décathlon féminin en 2004,
- des records du monde de l’Américain Dan O’Brien en 1992, et plus récemment du Français Kévin Mayer, recordman du monde en 2018 (9 126 points), qui a fait souffler un vent de folie dans le stade.